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  Attraction

  Thornhill Trilogie 1

  J. J. SOREL

  Copyright © 2021 J. J. SOREL

  TOUS DROITS RÉSERVÉS

  Traduction par Idylle Agency

  Correcteur Camille Taboulot

  Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme que ce

  soit, y compris électronique, sans l’autorisation écrite de l’auteur, sauf dans le cas de brèves citations incorporées dans des critiques ou des articles. Ce

  livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, entreprises, événements et incidents sont le pur produit de l’imagination de l’auteur. Toute

  ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou avec un événement réel, est purement fortuite. L’éditeur n’assume aucune responsabilité

  quant aux sites Web de l’auteur, de tiers ou à leur contenu.

  NOTE DE L’AUTEUR Tome 1 est également connu sous ATTRACTION

  Tous les personnages de cette romance

  sont adultes et consentants. Si vous êtes un lecteur qui aime les romans d’amour

  parsemés de scènes érotiques explicites, ce livre est fait pour vous.

  Cependant, pour ceux qui ne sont pas enclins aux scènes de boudoir, je vous

  suggère de l’aborder avec un esprit ouvert, ou de le prêter à quelqu’un qui

  cherche à s’évader dans les bras d’une lecture érotique.

  jjsorel.com

  Contents

  Epigraph

  1. CHAPITRE UN

  2. CHAPITRE DEUX

  3. CHAPITRE TROIS

  4. CHAPITRE QUATRE

  5. CHAPITRE CINQ

  6. CHAPITRE SIX

  7. CHAPITRE SEPT

  8. CHAPITRE HUIT

  9. CHAPITRE NEUF

  10. CHAPITRE DIX

  11. CHAPITRE ONZE

  12. CHAPITRE DOUZE

  13. CHAPITRE TREIZE

  14. CHAPITRE QUATORZE

  15. CHAPITRE QUINZE

  16. CHAPITRE SEIZE

  17. CHAPITRE DIX-SEPT

  18. CHAPITRE DIX-HUIT

  19. CHAPITRE DIX-NEUF

  20. CHAPITRE VINGT

  21. CHAPITRE VINGT-ET-UN

  22. CHAPITRE VINGT-DEUX

  23. CHAPITRE VINGT-TROIS

  24. CHAPITRE VINGT-QUATRE

  25. CHAPITRE VINGT-CINQ

  26. CHAPITRE VINGT-SIX

  27. CHAPITRE VINGT-SEPT

  28. CHAPITRE VINGT-HUIT

  29. CHAPITRE VINGT-NEUF

  30. CHAPITRE TRENTE

  31. CHAPITRE TRENTE-ET-UN

  32. CHAPITRE TRENTE-DEUX

  33. CHAPITRE TRENTE TROIS

  34. CHAPITRE TRENTE-QUATRE

  35. CHAPITRE TRENTE-CINQ

  36. CHAPITRE TRENTE-SIX

  37. CHAPITRE TRENTE-SEPT

  38. CHAPITRE TRENTE-HUIT

  39. CHAPITRE TRENTE-NEUF

  40. CHAPITRE QUARANTE

  41. CHAPITRE QUARANTE ET UN

  42. CHAPITRE QUARANTE-DEUX

  43. CHAPITRE QUARANTE-TROIS

  44. CHAPITRE QUARANTE-QUATRE

  Je dédie ceci à tous les romantiques sans espoir de cette planète.

  ❤️

  CHAPITRE UN

  Le manoir isolé était perché dangereusement sur la falaise. Je levais les yeux vers ma destination, tandis que mes paumes collantes conduisaient la voiture sur la route côtière sinueuse. En appuyant sur l’accélérateur, je tournais sur une route escarpée menant au domaine. Ma vieille voiture était mourante, et je peinais à passer les vitesses. Mon cœur palpitait. Et si je calais et faisais marche arrière ? Je pris une grande inspiration et serrai les dents. Ce n’était pas le moment de paniquer.

  Après avoir vaincu la pente, je passai devant une forteresse aux murs blanchis à la chaux.

  « Où est l’entrée, bordel ? » Je marmonnai.

  J’ai fouillé dans mon sac et j’en ai sorti une note griffonnée qui m’indiquait de tourner à droite après avoir passé l’entrée principale.

  Trouvé. Je pris une lente inspiration, et ma poitrine se détendit pour la première fois depuis que j’avais couru hors de mon appartement trois quart d’heure plus tôt.

  Je me suis approchée de l’interphone et j’ai tendu le bras pour appuyer sur la sonnerie.

  « Oui », un baryton faisait écho.

  En tordant le cou, je répondis : « Je suis là pour l’entretien. »

  « Votre nom ? »

  « Clarissa Moone. »

  « Prenez à gauche après le portail, et vous arriverez au parking des visiteurs. »

  Les grandes portes en fer se sont ouvertes, et je suis entrée dans le domaine.

  Alors que ma voiture ralentissait, ma mâchoire se décrocha. Ma chair frissonnait devant la splendeur qui s’offrait à moi. Ressemblant à une villa italienne du lac de Côme, un manoir apparaissait, à moitié caché derrière un jardin en pleine floraison.

  Me rappelant que j’étais là pour un entretien, je regardai devant moi et remarquai un homme grand et bien bâti portant des vêtements noirs et des lunettes de soleil. Il me fit signe de me garer parmi des voitures rutilantes et dernier modèle. J’en eus un haut-le-cœur. Ma pauvre vieille bagnole n’avait pas sa place ici.

  Je suis sortie de ma voiture, alors que des gouttes de sueur coulaient de mes aisselles. Essuyant mon front, je trottinai derrière le grand homme le long d’un chemin pavé. L’air, qui sentait le sel, les fleurs et la terre, était agréablement énergisant.

  Je n’arrivais pas à croire que je me rendais à un entretien d’embauche. Au moins, ces belles distractions m’aidaient à oublier mon anxiété, mais , comme je ne faisais pas attention à ma démarche, mon talon se prit dans une fissure. Je tordis ma chaussure, envoyant une décharge de douleur dans mon mollet. Heureusement, j’ajustai mon poids à temps et évitai une chute.

  Venant à mon secours, l’agent de sécurité tendit son bras pour me soutenir. « Vous allez bien, Madame ? »

  « Ça va, merci », répondis-je en rougissant.

  Les yeux baissés cette fois, je repris ma marche. Il avançait si vite que j’avais du mal à le suivre. Étant une fille aux pieds plats, je n’avais pas pour habitude de marcher avec des talons.

  Face à des escaliers qui m’avaient l’air bien dangereux, je fis attention à chaque pas.

  L’agent de sécurité ouvrit une magnifique porte en vitrail, si détaillée qu’un « Wow » m’a échappé. L’intérieur ressemblait à un musée du dix-neuvième siècle. Des œuvres d’art encadrées de dorures ornaient les murs, et des statues de déesses en marbre décoraient le sol en damier.

  Était-ce la maison d’un des milliardaires les plus convoités d’Amérique ? J’imaginais quelque chose de moderne, minimaliste, avec des lignes nettes et claires.

  Après être entrée dans une pièce, mon attention s’est portée directement sur les grandes marines qui ressemblaient beaucoup à celles de Turner. Ma mâchoire se décrocha à nouveau. Ce n’est pas possible, il doit être multimillionnaire.

  Ayant étudié l’histoire de l’art, je ne pouvais qu’être fascinée. Et une chose était sûre : ce mystérieux magnat avait un goût irréprochable, au point que je me mette à l’apprécier sans le connaître.

  Bien que l’agence ait gardé son nom secret, elle avait mentionné qu’il était célibataire. Je n’ai pas vraiment compris pourquoi j’avais besoin de le savoir. Mais je sentais à son ton élogieux que c’était un honneur de traiter avec un client aussi illustre. Elle avait également révélé qu’une douzaine de filles devaient passer un entretien, et que la seule raison pour laquelle j’avais été sélectionnée était que son client voulait quelqu’un de cultivé et compétent dans le domaine des beaux-arts.

/>   C’était agréable de savoir que ma spécialisation m’avait donné un avantage, même si j’avais choisi cette voie pour des raisons plus nobles que de devenir l’assistante d’un milliardaire, marié ou célibataire. J’aimais simplement les belles choses. Mais j’avais aussi désespérément besoin d’un travail.

  Mon Dieu, des fauteuils Louis XIV ! Je caressai le rembourrage en soie vert menthe. Je soupirais si fort que l’agent de sécurité me dévisagea. Un léger sourire en coin prit place sur son visage, puis l’indifférence revint peindre ses traits.

  Il désigna une pièce adjacente. « C’est ici, Madame. »

  Une salle pleine de filles portant des chemisiers décolletés et des jupes serrées qui attendaient d’être interviewées. Elles ressemblaient plus à des top-modèles qu’à des assistantes personnelles. Leurs yeux très maquillés se posèrent tous sur moi, commençant par mes chaussures en T et se posant sur mon visage au naturel. Boudeuses et repulpées, leurs lèvres se retroussèrent en même temps, l’air moqueur. Leur dédain synchronisé m’obligea à serrer les lèvres pour éviter de rire. À leurs yeux, j’avais probablement l’air plutôt excentrique, vêtue d’une jupe old school des années 1960 héritée de ma défunte mère. Une chemise blanche boutonnée cachait mes seins plus gros que la moyenne, et qu’est-ce qui m’avait pris de porter ce cardigan vert ? Quoi qu’il en soit, j’avais besoin d’un travail, pas d’un mari, contrairement aux autres qui avaient l’air affamées et en quête d’un milliardaire. Et si j’échouais, Tabitha, ma colocataire, devrait à nouveau payer notre loyer.

  Le stress envoyait des spasmes lancinants le long de mon cou et humidifiait mes paumes de sueur. J’espérais qu’il ne me serrerait pas la main. Pour ajouter à mon malaise, un cocktail de parfums chatouillant mes voies nasales me menaçait d’une crise d’éternuement. Je pouvais également sentir mon lourd chignon s’affaisser. Je glissai une mèche perdue derrière mon oreille. Épais et longs, mes cheveux indomptables avaient besoin de laque. Je n’aurais pas dû les laver. Ils étaient bien trop sauvages. Je me plaignais toujours de mes cheveux longs, au grand dam de Tabitha. Mais je ne pouvais pas me résoudre à les couper. Ma mère avait la même crinière noire. J’avais beaucoup de belles photos d’elle, chic avec son chignon haut et son eye-liner. Bien qu’ayant hérité de ses traits, je ressemblais plus à mon père : timide, maladroit et rêveur.

  Pour la énième fois, je croisais mes jambes. Tous les regards étaient tournés vers moi, et plus particulièrement mon cardigan vert, acheté dans mon magasin vintage préféré. C’est moi ou elles roulent des yeux avec dédain ?

  Finalement, une dame âgée entra. A mon grand soulagement, elle avait l’air plus terne que moi. Peut-être qu’elle devait justement trouver celle qui la remplacerait. Cette pensée me rassura quelque peu. Étant celle lui ressemblait le plus, j’eus presque envie de tirer la langue à ma concurrence malveillante.

  « Bonjour, Mesdames. Je m’appelle Greta Thornhill. » A cette phrase, de nombreuses femmes eurent le souffle coupé. « Vous êtes priées de répondre à une question. Vous avez cinq minutes pour le faire. Papier et stylos sont mis à votre disposition. » Elle désigna une table. « Je reviendrai dans cinq minutes pour recueillir vos réponses. »

  Alors que nous nous rassemblions pour récupérer les fournitures nécessaires, j’entendis deux filles chuchoter : « Oh mon Dieu, c’est Aidan Thornhill. »

  J’avais déjà entendu ce nom, mais je n’arrivais pas à me rappeler où. N’aimant pas les potins sur les célébrités, je n’avais aucune idée de l’identité de ce fameux milliardaire convoité par toutes. Mes aspirations n’étaient pas si élevées. Et bien que j’aimasse l’idée d’un petit ami, je n’en avais rencontré aucun qui me plut. A part quelques caresses, je n’étais jamais allée jusqu’au bout. Tabitha n’arrivait pas à croire que j’étais encore vierge à vingt et un ans. La question était la suivante : « Si vous receviez un million de dollars avec un seul jour pour le dépenser, qu’en feriez-vous ? » Bien. Pas de questions pièges. Pas de maths ésotériques. Cela ne devrait pas trop taxer mon cerveau fatigué.

  Ma réponse fut : « J’achèterais à mon père, professeur de littérature anglaise, un cottage entièrement meublé en Angleterre avec une vaste bibliothèque. Je prendrais également un billet d’avion et une voiture pour lui. Ensuite, je remplirais ses placards avec assez de nourriture pour des années. » (Sans préciser la réserve à vie de whisky single malt.) « Après cela, je ferais des dons au refuge pour sans-abri et au foyer pour chiens perdus. Avec ce qui resterait, je m’achèterais un billet pour Paris et visiterais le Louvre. » Je posai mon stylo, me détendant enfin.

  Quelques minutes plus tard, Greta Thornhill revint dans notre salle. « Le temps est écoulé, Mesdames. »

  Des soupirs de frustration filtraient dans la pièce. Ce n’était pas si difficile, si ? J’en roulais presque des yeux.

  En lui rendant ma rédaction, je remarquai que ses yeux bleus froids m’étudiaient attentivement.

  « Merci, Mesdames. Nous vous recontacterons si nécessaire. »

  Tabitha ouvrit la porte au moment même où j’entrai, me faisant trébucher. « Comment ça s’est passé ? Tu as trouvé qui c’était ? » Ses grands yeux verts débordaient d’impatience.

  Déshydratée par le long trajet, je me suis dirigée vers le réfrigérateur en quête d’un bon jus de fruit, que j’avalai d’une traite.

  Les mains sur les hanches, elle me suivait dans la cuisine. Comme toujours, Tabitha était superbe avec un jean blanc moulant et un chemisier à fleurs. Ses longs cheveux blonds encadraient ses jolis traits.

  Nous formions un drôle de duo. Alors qu’elle était élégante et extravertie, j’étais vieux jeu et introvertie. Unies depuis l’âge de cinq ans, nous avons grandi dans le même immeuble, toutes deux élevées par des pères veufs.

  Je bus un autre verre de jus de fruit. « Je n’en sais trop rien. »

  « Tu as pu le voir ? C’est quoi son nom ? »

  « J’ai seulement rencontré une femme plus âgée. Mais j’ai entendu le nom d’Aidan Thornhill être chuchoté. »

  « Tu n’es pas sérieuse ? Tu te moques de moi... » Elle cria. « Mon Dieu, Aidan Thornhill. »

  Je secouai la tête. « C’est qui ? »

  Son regard tendu me dévorait sur place. « Merde, Clary, c’est le milliardaire le plus sexy et le plus convoité de Los Angeles. » Sans perdre un instant, elle se dirigea vers son ordinateur portable. « Regarde. Putain, il est si sexy. »

  Aidan Thornhill était en effet très beau. « Il a l’air ténébreux sur chaque photo », ai-je dit.

  Tabitha s’appuyait sur ses coudes et regardait l’écran. « Hm... du genre maussade. Ça le rend encore plus sexy. Wow, imagine si tu as le job. »

  « C’est peu probable, Tabs », ai-je dit.

  « C’est possible. Ça serait si excitant. »

  Je soupirai. « Ne nous portons pas la poisse. C’est mieux comme ça. »

  « Ne sois pas si négative, Clary. Souviens-toi du séminaire auquel nous avons assisté. Si on projette des pensées positives, la vie nous le rendra. »

  « C’est un truc de gourou et le meilleur moyen d’être déçue. Au moins de cette façon, je serai heureuse si je l’obtiens. » Debout par-dessus l’épaule de Tabi, je regardais les images de mon patron potentiel. Sur chaque photo, il apparaissait avec des femmes différentes, jamais la même deux fois. « Il a un faible pour les blondes. »

  « Mais attends qu’il te voit en bikini », lança Tabitha.

  « Mais tu es folle. Je vais travailler comme assistante, pas comme mannequin. Je n’ai même pas de bikini. Et si j’en avais un, je ne le porterais pas au travail. » J’inclinai la tête.

  La bouche de Tabitha se courba en un sourire contagieux. Et voilà que nous rigolions à gorge déployée comme toujours.

  Le son de « La Marseillaise » nous fit sursauter toutes les deux. Je dois changer de sonnerie.

  Pendant que je cherchais mon téléphone dans mon sac à main, Tabitha était sur mes ta
lons comme un petit chien impatient.

  En prenant une profonde inspiration, j’appuyais sur le bouton. « Bonjour. »

  Une voix inconnue demanda : « Est-ce que c’est Clarissa Moone ? »

  « Oui. »

  « Je suis Ellen Shelton de l’agence. »

  « Comment allez-vous ? » Je demandais avec une fine voix aiguë.

  « Super, merci. J’ai de bonnes nouvelles pour vous. Vous avez le poste. »

  « Vraiment ? » Mes yeux se sont agrandis, incrédules.

  « N’ayez pas l’air si choquée. Vous les avez impressionnés. »

  « Je n’ai pas fait grand-chose », ai-je dit.

  « Ce que vous avez fait était plus que suffisant. Je viens de parler à Greta Thornhill. Elle a demandé que vous alliez demain discuter de votre rôle et signer un contrat. 9h30, ça vous convient ? »

  Je serrais le téléphone très fort. « Oui, bien sûr. Merci beaucoup. »

  « Le plaisir est pour moi. Ça fait déjà un moment qu’ils font passer des entretiens. Bien joué. »

  CHAPITRE DEUX

  Il était 9 h 20 lorsque j’ai franchi l’imposante entrée du domaine de Thornhill. J’avais l’estomac serré à cause de la nervosité. Mais le temps aidant, je déambulais en admirant la charmante propriété tout en respirant l’air marin salé.

  Sorti de nulle part, un chien se précipita sur moi et me sauta dessus de manière amicale. Pas le chien typique d’un milliardaire. Je me serais attendu à un caniche ou à un chien de race. Cette créature sauvage, un berger noir à la poitrine blanche, aurait gagné mon cœur étant enfant, ce qui rendait notre rencontre plutôt chaleureuse.

  « Rocket ! » cria un grand homme avec une casquette de baseball et des lunettes de soleil, courant pour me sauver de l’étreinte enthousiaste du chien. Je caressais le toutou enthousiaste. Ses yeux bruns affectueux, qui m’aidaient à me détendre, me remplissaient de joie.

  « Je suis désolé pour ça », dit le propriétaire, haletant.